Paul Bernard - Ne parlez pas tant LYSANDRE
Paul Bernard 1827-1879
Ca fait peur aux oiseaux (1873)
Mélodie tirée de l'opérette "Bredouille" (poème de Galoppe d'Onquaire, 1864, et musique de Paul Bernard).
Bien voir l'ironie du texte: la jeune fille tente, apparemment de calmer les ardeurs du garçon. Mais il ne faut pas se tromper, c'est elle qui, à la fin, lui propose de prendre deux baisers au lieu d'un seul, pour s'en débarrasser (bizarre alors d'en proposer deux) et surtout pour ne pas faire peur aux oiseaux. On n'est pas obligé de la croire. Elle était sans doute aussi intéressée que lui. L'objectif sera de faire sentir le sous-entendu du texte, servi par une mélodie qui paraît triste tant qu'on n'en perçoit pas l'humour.
(Le texte ci-dessous est complet, mais les pistes audio sont encore incomplètes. Manquent encore les 4 derniers vers de chaque couplet. Ces derniers vers se chantent comme les 4 premiers. Je vais très vite compléter les bandes son. En attendant vous pouvez travailler sur le début (depuis "Ne parlez pas tant" jusqu'à "grands mots". Michèle assurera la partie piano, très jolie..., si je suis capable de diriger le choeur ???
Ne parlez pas tant Lisandre Quand nous tendons nos filets; Les oiseaux vont vous entendre Et s'enfuiront des bosquets. Aimez-moi sans me le dire, Aimez-moi sans me le dire, A quoi bon tous ces grands mots ? Calmez ce bruyant délire Car ça fait peur aux oiseaux, Calmez ce bruyant délire, Car ça fait peur aux oiseaux. |
Bon ! Vous m'appelez cruelle, Vraiment vous perdez l'esprit; Vous me croyez infidèle... Ne faites pas tant de bruit. Quoi ! vous parlez de vous pendre, Quoi ! vous parlez de vous pendre Aux branches de ces ormeaux !... Mais vous savez bien, Lisandre Que ça f'rait peur aux oiseaux; Mais vous savez bien, Lisandre, Que ça f'rait peur aux oiseaux. |
Vous tenez ma main ,Lisandre, Comment puis-je vous aider ? Il faudrait, à vous entendre, Vous accorder un baiser. Ah ! prenez-en deux bien vite, Oui, prenez-en deux bien vite, Et retournez aux pipeaux Mieux vaut en finir de suite, Car ça fait peur aux oiseaux; Mieux vaut en finir de suite, Car ça fait peur aux oiseaux. |
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